« La connaissance s'accroît en la partageant. »
19 Juillet 2016
Avec Jeff Goldblum, Bill Pullman, Judd Hirsch, Brent Spiner, William Fichtner, ...
Roland Emmerich, c'est vraiment un cas à part dans le cinéma américain. Déjà parce que – bien que la majeure partie de ses films soient d'un patriotisme échevelé à faire passer Michael Bay pour un vil anarchiste bolchévo-communiste – le lascar n'est tout bonnement pas américain justement. Ni à moitié américain. Ni même canadien, ou britannique (entre anglophones, tout ça...). Non, tonton Roland est simplement allemand. Et pourtant, le cinéaste teuton n'y est pas allé de main morte à coup de "Independence Day", "The Patriot" ou encore "White House Down" pour montrer à quel point il aimeait les symboles américains. Emmerich ne s'en d'ailleurs est jamais caché ; et le titre même de ses films témoigne de cette fascination pour l'American Way of Life. Bien sûr, à l'écran, le résultat peut souvent paraître un brin lourdingue. Ceci étant dit, le réalisateur a une telle tendance à en faire des tonnes que, volontairement ou non, cet aspect éminement parodique qui se dégage de sa filmographique s'avère, en définitive, assez fascinant. Et, si l'on accepte de recevoir ses créations avec tout le recul et le second degré nécessaires, il est même possible d'y prendre une certaine satisfaction. Ce qui est mon cas. En effet, même s'il est de bon ton de cracher dessus aujourd'hui, Independence Day premier du nom est un film que j'ai toujours aimé et que je continue à revoir avec le même plaisir. Qu'il soit complètement débile et bourré de patriotisme à en gerber (que de barres de rire en voyant le Président américain prendre lui-même les commandes d'un avion de chasse !), c'est évident. Mais il n'empèche qu'il demeure toujours aussi foutrement fun avec ses punchlines hilarantes
Pour ma part, j'allais donc voir ce nouvelle épisode avec un net enthousiasme et une volonté réelle de passer un bon moment devant. Alors certes, il y a tout d'abord ce gros plaisir nostalgique de retrouver Jeff Goldblum, Bill Pullman ou encore Brent Spiner. Vivica Fox ne sert à rien en revanche ; tout comme le pourtant attachant Judd Hirsch avec son idée de génie d'emmener un plein bus scolaire (et un chien !) au beau mileu d'un conflit armée (inutile aussi, mais émouvante, la dernière apparition à l'écran d'un Robert Loggia déjà très affaibli). Par contre, en ce qui concerne les nouveaux, à l'exception du chef de guerre africain totalement WTF (tellement pas crédible mais à la limite on s'en fout et limite ce genre de n'importenawak que j'étais venu chercher), ils sont tous plus insignifiants les uns que les autres. Mention spéciale à l'acteur qui joue le fiston Hiller, AKA le black le moins charismatique du monde, et qui fait cruellement ressentir le vide horrible laissé par l'absence de Will Smith (l'humour et la décontraction fun de son personnage manque terriblement ; et ce ne sont pas les vannes foireuses du frangin lowcost de Thor se touchant la nouille dans le vaisseau alien qui va rattraper le niveau...). On pensera ce qu'on veut de Jurassic World et Star Wars VII (dans le genre revival 90s ils ont bien été critiqués aussi), mais, Chris Pratt et Daisy Ridley, m'est d'avis qu'on s'en rappellera nettement plus que Jesse Usher (il a dû avoir son rôle grâce à son cousin rappeur issu de germain, je ne vois pas d'autres solutions). Échaudé par les flops successifs de Men In Black 3 et After Earth, Will Smith qui reprendra bientôt un autre rôle emblématique de sa carrière avec Bad Boys III a quant à lui assuré ne plus vouloir jouer dans un film de SF. Difficile de savoir ce qu'aurait été Independence Day : Resurgence s'il avait été présent (un second scénario avait d'ailleurs été écrit au cas où), mais force est de constater que son absence ne passe pas inaperçue. Du moins, aux yeux des spectateurs. devant beaucoup à la verve inimitable de Will Smith et ses inoubliables séquences de destruction massive (même les plus ardents haters de Emmerich penseront directement à l'explosion de la Maison Blanche en lisant ces quelques lignes).
— Je t'assure, ils avait dit que ça serait bien et même que Roland était de retour...
— Peut-être qu'ils nous ont fait une blague et qu'ils parlaient de Roland Magdane.
du monde des États-Unis (au temps pour moi, j'ai confondu, je me suis pris pour tonton Roland). Mais ce n'est pas tout, elle est aussi ancienne pilote de chasse (comme papa) et son meilleur ami n'est autre que Jesse Usher, c'est-à-dire le fils de Will Smith (lui aussi pilote de chasse, comme papa). En outre, parce que sinon cela aurait un peu manqué de subtilité, elle est également le love interest de Liam Hemsworth (AKA le nouveau pilote de chasse désigné nouveau vanneur trop lolicool en chef). Afin de parfaire ces rapprochements familiaux dignes d'une telenovela brésilienne, Charlotte Gainsbourg interprète aussi l'ex de Jeff Goldblum, que ce dernier retrouvera "miraculeusement" dans une vieille base africaine en bambous. Ah oui, sinon, il y a aussi une chinoise. Je ne sais plus son nom, mais c'est toujours bon pour le marché chinois. Et puis ça flatte la libido du geek aussi les asiat' en cosplay d'Evangelion, alors banco mon coco !
Œil-de-Faucon je crois È « You pay me... One hundred billion dollars ! Mouahahaha !! ». Maika Monroe incarne donc Patricia Whitmore, fille de Bill Pullman, et occupe maintenant le rôle de conseillère privilégiée de la nouvelle Présidente
de Bretignolles-sur-Mer ; épargnant pêcheurs et autre bâteau pirate qui passaient par là. D'ailleurs, il vaut son pesant d'or ce bâteau pirate. En plus d'être à l'épreuve des tsunamis et de la force centrifuge (vous savez le gros trou de 100 kilomètres de diamètre que les aliens font juste à côté dans l'océan), il est aussi équipé du seul exemplaire au monde de Alien Drilling Simulator GO qui permet de déterminer la vitesse de forage de la croûte terrestre par les extra-terrrestres en temps réel, avec le joli petit décompte qui va bien (alors laissez-moi rire là avec vos Pokémon). Balèze. Et bougrement pratique dites-donc. Et puis, de toute façon, les aliens sont devenus nettement plus sympas avec le temps (la maturité tout ça). Ils ont même le
Films de Roland Emmerich chroniqués ici :
Independence Day : Resurgence ; White House Down
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