LA SHINÉMATHÈQUE

Réalisé par l'australien Julius Avery, et un temps annoncé comme le 4e opus de l'univers Cloverfield, Overlord est donc finalement sorti en salles dénué de toute allusion à la saga produite par J.J. Abrams. Et, à la vue du résultat final, il est facile de comprendre pourquoi ce bon vieux Jean-Jacques Abrams a préféré s'abstenir.

Avec son scénario nanardesque de série B italienne, ses acteurs au surjeu digne des pires productions horrifiques françaises, sa direction artistique de DTV bulgare et son abondance de clichés caricaturaux de film de genre américain, Overlord est un joyeux bordel qu'il serait bien difficile de juger comme foncièrement "bon" ou réellement "mauvais". 

Comme tout objet de nazisploitation qui se "respecte", Overlord est un divertissement résolument outrancier où l'invraisemblance des situations les plus improbables possibles (le parachutage en avion – qui a dû coûter la moitié du budget – vaut franchement son pesant de cacahuètes !) ne cesse de côtoyer le cabotinage total de ces interprètes ; un "art" dont Pilou "meilleur surnom du monde" Asbæk est passé maître (les fans de Game of Thrones connaissent déjà bien la subtilité toute relative de son jeu).

Overlord a vraiment tout du film complètement pété dont on rigole entre potes. Et c'est finalement ce qui fait tout son "charme". À condition d'être bien entouré de potes réceptifs et en bonne disposition, cette production Jean-Jacques Abrams a de quoi faire passer un bon moment. Sans quoi, ça peut aussi inversement être un affreux moment de solitude...