Réalisé par Sam Karmann, sorti le 25 juin 2003
Avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac, Julie Durand, Florence Pernel, Etienne Chicot, Philippe Nahon ...
"La première semaine de liberté de Jacques (Gérard Lanvin), qui vient de passer cinq ans derrière les barreaux, aux côtés de Francis (Jacques Gamblin), Didier (Clovis Cornillac), Camille (Julie Durand) et les autres, dans le petit monde des "débrouillards" du Saint-Ouen d'aujourd’hui..."
Deuxième film de Sam Karmann après Kennedy et moi en 1999, À la petite semaine se veut à cheval entre chronique sociale et comédie populaire. Pour ce film, Sam Karmann s'est inspiré du scénario de Désir Carré qui, avant d'être comédien (notamment pour le théâtre), fut un petit voyou de banlieue et passa d'ailleurs quelques années sous les verrous. Le film est donc plus ou moins inspiré de faits authentiques.
À la petite semaine suit le parcours de trois petits voyous de banlieue. Le plus ancien, qui sort tout juste de prison et aspire désormais à une vie rangée, est confronté à ses deux plus jeunes complices, un peu (et même plus que ça) paumés dans la vie, cherchant à tout prix à faire un "gros coup" qui leur garantiraient une vie tranquille. Loin des clichés que l'on rencontre dans ce genre de film, Sam Karmann cherche d'abord à rendre les personnages "humains". Ce sont des petits voyous certes, mais on comprend tout à fait (sans les justifier forcément) leurs "bêtises" du fait de la détresse dans laquelle ils vivent ; le talent des acteurs venant renforcer ce sentiment d'empathie face à cette touchante galerie de personnages.
Gérard Lanvin (sombre, juste ce qu'il faut pour le rôle en fait) pourrait très bien être cet homme qui sort tout juste de prison, Jacques Gamblin (vraiment excellent) pourrait également très bien être cet acteur raté. La prestation de Clovis Cornillac (encore méconnu à l'époque), qui incarne ce jeune voyou un peu "foufou" qui croit que tout lui est dû ,est elle aussi saisissante. Il réussit à insuffler à son rôle ce qu'il faut de colère, de désespoir, d'humanité pour le rendre attachant. Bon point aussi pour Julie Durand qui interprète la jeune Camille, dont la force et la tendresse du personnage rejailli littéralement à l'écran.
Loin des clichés du genre, ce petit film français semble être un hommage au bon vieux cinéma d'antan ; alors que Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo interprétaient eux aussi ces petits voyous attachants. En définitive, le film de Sam Karmann fut pour moi une très bonne surprise que je vous conseille sans réserve...
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