À cause d'un Quentin Tarantino enthousiaste (le mot est faible), j'ai voulu m'intéresser également au soi-disant nouveau "prodige" du cinéma gore, le bien nommé Eli Roth.
Histoire de faire les choses comme il faut, je commence mon "aventure" (et elle fut extrême croyez-moi...) avec son premier film, Cabin Fever. Un must incontournable, paraît-il.
Dès les premières images, le fantôme de Sam Raimi (version Evil Dead) n'est pas loin, le talent en moins. En tout cas, on devine la volonté du réalisateur de rendre hommage au cinéma d'horreur de la fin des années 1970 et début des années 1980. Ce qui n'est pas un mal en soi, car il était alors (souvent) très bon. Outre Sam Raimi, le réalisateur lorgne également du côté de John Carpenter, Sean S. Cunningham, Wes Craven ou encore John Boorman. Comme je le disais, du très bon.
On suit donc les aventures de ces ados attardés (surtout un, le plus attachant curieusement) avec un certain plaisir grâce à une ambiance ultra référencielle donc, ainsi qu'à une trame scénaristique (très très très épurée) qui use et abuse de tous les clichés du genre. Et comme la bande de d'jeunz est particulièrement crétine (et sûrement constituée à partir de ceux qui ont été refoulés au casting d'American Pie...) et que les rednecks du coin sont franchement atteints (arfff, le vendeur raciste ou le shérif complètement abruti ! ^^), on rigole assez.
Et puis, le temps passe et l'épidémie se propage, enfin. Le scénario part alors complètement en sucette et l'on sent qu'Eli Roth va avoir bien du mal à finir son film de manière convaincante (ce qu'il ne fera pas d'ailleurs). Dès lors, le film lorgne plutôt du côté de Peter Jackson (version Braindead), voire même Michael Herz (Atomic College pour les connaisseurs...). Du coup, ça ne fait pas peur du tout (Sam Raimi et consors sont désormais bien loin), mais ça demeure assez fun si on fait preuve de suffisamment de second degré pour apprécier la succession de maquillages foireux, de dialogues stupides et de scènes grotesques qui nous sont alors proposés (à l'image de cette hallucinante séance d'épilation involontaire de peau dans une baignore ; j'ai du mal à croire ce que je suis en train d'écrire...). Pour ma part, j'ai pas mal rigolé. On m'a d'ailleurs dit que c'était très mal et que le film n'était pas censé être drôle. Ah bon ? Ça me semble pourtant trop gros pour que le film ne soit pas volontairement comique quand même. Un truc à se demander qui a fumé la moquette dans l'histoire...
Finalement, Cabin Fever n'est clairement pas un must, mais s'avère supportable grâce à sa drôlerie (que j'espère volontaire, parce que sinon...). Cela dit, comme certaines scènes sont particulièrement débiles (surtout une, que je vous laisse le soin de découvrir ci-dessous, avec un Karaté Kid blond exécutant mille et une pirouettes dans une improbable - et incompréhensible - séquence au ralenti), je ne suis pas certain d'être aussi bon public si je m'aventurais d'aventure à un second visionnage. Et vu aussi que je n'ai trop pas envie qu'on me balance des caillasses à la tronche, je n'ai pas non plus le courage de vous conseiller ce film. Surtout qu'il faut bien avouer que les classiques du genre, auxquels le film fait allégrement référence, valent largement plus le coup franchement...
La preuve en images :
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Sith 25/03/2008 13:23
samom 18/03/2008 18:26
sofie 13/03/2008 12:11
Shin 17/05/2008 16:32