Réalisé par Jimmy Hayward & Steve Martino, sorti le 2 avril 2008 Titre original : Horton hears a Who !
Avec les voix de Dany Boon / Jim Carrey (Horton), Jérome Pauwels / Steve Carrel (le maire de Zouville), Annie Milon / Carol Burnett (Madame Kangourou), Xavier Fagnon / Charles Osgood (Le narrateur) ...
"Imaginatif et extravagant, Horton est un éléphant qui sait prendre la vie du bon côté. Lorsqu'il entend un appel au secours en provenance d'un tout petit grain de poussière flottant dans les airs, son sang ne fait qu'un tour : il est convaincu que même s'il ne peut pas la voir, il existe une forme de vie sur ce petit bout de rien. Horton ne se trompe pas : c'est même une ville qui y est installée, Zouville, et cette cité et ses microscopiques habitants, les Zous, sont en grand danger ! Mais lorsque Horton répand la nouvelle auprès des autres animaux de la jungle de Nool, personne ne le croit. Certains menacent même de détruire le grain de poussière ! Horton décide alors de tout faire pour protéger ses nouveaux amis et si leur monde est minuscule, leurs aventures s'annoncent gigantesques..."
Nous sommes en 2008 après Jésus-Christ ; toute la planète est occupée par les géants Pixar et DreamWorks... Toute ? Non ! Car un studio peuplé d'irréductibles artisans de Blue Sky Studios résiste encore et toujours aux envahisseurs. Et la vie n'est pas facile pour les animateurs et graphistes des camps retranchés de Buena Vista International, Walt Disney Pictures, Sony Pictures Animation et Warner Bros. Pictures...
Auréolés de la réussite tant artistique que commercial de ses précédents créations (L'Âge de Glace, Robots, L'Âge de Glace 2), les studios Blue Sky reviennent avec un nouveau film d'animation tout en 3D. À l'instar des films Le Grinch (avec Jim Carrey) et Le Chat Chapeauté (avec Mike Myers), Horton est issue de l'imagination débridée du Dr Seuss. Toutefois, si les deux films précédemment cités ne m'avaient pas réellement enthousiasmés (peut-être par le côté involontairement kitsch de mettre en scène de véritables acteurs maquillés, mais surtout par un manque d'inventivité), cette dernière production Blue Sky Studios m'a plutôt réjouie.
Aux commandes de ce film d'animation, nous retrouvons un ancien de chez Pixar, Jimmy Haynard (qui a notamment collaboré en tant que scénariste ou animateur sur les deux Toy Story, 1001 Pattes ou encore Le Monde de Némo), et un habitué de Blue Sky Studios, Steve Martino (qui était en effet directeur artistique sur Robots). Ceux-là ont choisi de rester fidèle à l'univers saugrenu et chatoyant du Dr. Seuss ; ainsi trouve-t-on des kangourous violets, des singes bleus, des souris turquoises et d'autres créatures plus ou moins identifiables (d'ailleurs le peuple de Zouville. n'est pas sans évoqué d'un point de vue graphique le fameux Grinch). Un parti pris audacieux qui risquera d'en décontenancer plus d'un. Et même si j'ai eu un peu de mal à m'y faire au début, mais je me suis rapidement laissé embarquer dans cette aventure aussi extravagante que colorée.
Pleins de bons sentiments, Horton propose une véritable réflexion sur la tolérance et la persévérance. Mais surtout, le film se veut un divertissant trépidant, décalé et rigolo qui plaira aux plus jeunes, ainsi qu'une réussite visuelle (malgré des décors, comme souvent chez Blue Sky, un peu "vides") jouant savamment du contraste entre deux univers différents et recélant de trouvailles scénaristiques bien pensées (comme la séquence "manga" ou le final musical très enjoué) qui amusera ceux, plus âgés, qui ont sû garder leur âme d'enfant. En outre, et comme toujours chez Blue Sky, les personnages sont très attachants ; surtout l'attendrissant éléphant Horton (servi en VF par un Dany Boon en grande forme), le loufoque maire de Zouville et la rigolote petite boule de poils jaunes (dont on regretterait presque le trop peu de présence à l'écran).
Un peu plus enfantin que les précédentes productions de Blue Sky Studios, Horton n'en demeure pas moins une représentation vive, colorée, souvent drôle et en tout cas la plus respectueuse de l'univers incroyablement fertile du Dr. Seuss. Horton en est ainsi l'adaptation de son œuvre la plus plaisante et inventive à laquelle il ne manque qu'un soupçon de folie burtonienne pour être une totale réussite. Et si le challenger Blue Sky est encore loin d'égaler la régularité qualitative de l'empereur Pixar, il parvient néanmoins à offrir des divertissements globalement plus réussis que le prince DreamWorks (certes plus prolifique, mais qui alterne entre des opus de Shrek, plus ou moins inspirés, et des Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant et autres Bee Movie discutables).
Commenter cet article