« La connaissance s'accroît en la partageant. »
5 Mars 2013
On est d'ailleurs fortement impressionné par le résultat obtenu. La caméra parvient à capter des instants rares vraiment surprenants et la proximité avec laquelle elle parvient à approcher ces chimpanzés est franchement saisissante ; on est également bluffé par ces derniers qui, en l'espèce, se révèlent être des "acteurs" assez étonnants de réalisme. Pour le reste, on voit bien que les réalisateurs sont des habitués du tournage de documentaires en milieu naturel – Alastair Fothergill avait justement mis en boîte le précédent Félins pour DisneyNature, ainsi que Un jour sur Terre déjà avec camarade Mark Kindfield – et le rendu visuel de leur film est franchement épatant. Qu'il s'agisse de ces fantastiques plans aériens de la jungle plongée dans la brume, de ces plantes fluorescentes qui semblent "s'allumer" comme par magie à la nuit tombée, de ces sublimes magnifiques lever de soleil avec son rouge-orangé flamboyant, de cette séquence onirique de pluie transperçant de bien fragiles champignons vénéneux, ou encore de cet autre passage où la pousse des plantes est filmée en accéléré dans un plan-séquence tournant du plus bel effet, cette symphonie contrastée de couleurs obtenue par Alastair Forthergill et Mark Kindfield est vraiment magnifique.
La jungle et ses habitants y sont avantageusement mis en valeur dans chaque plan. Et la partition musicale de Nicholas Hooper (déjà à l'œuvre sur Félins) s'accorde très bien avec l'ambiance désirée ; à l'instar de l'emploi comme thème récurrent du bien nommé "That Man" de Caro Emerald. Chimpanzés réussi donc globalement son pari et atteint parfaitement sa cible. On pourra tout de même regretter par moment l'omniprésence de la voix-off qui accentue un peu trop lourdement l'aspect enfantin de l'histoire. C'est un peu dommage car l'histoire est suffisamment poignante en l'espèce pour que l'émerveillement opère sans cet artifice un brin pénible. Je précise avoir découvert le film en version française (avec la voix enjouée de Ary Abittan). Il est possible que la version originale (assurée par Tim Allen) rende ce traitement élémentaire moins pesant. Sans doute, serait-il intéressant de comparer les deux versions lorsque le blu-ray sortira. J'espère d'ailleurs que la galette sera richement garnie de bonus (surtout lorsque l'on sait que Jane Goodall, l'éminente primatologue, était venue présenter cette production au Grand Rex lors de sa sortie parisienne). Le making-of de Chimpanzés doit en effet être passionnant, tant pour les anecdoctes de tournage que pour la façon dont l'équipe a su approcher ces incroyables primates d'aussi près ; peut-être davantage encore que le film lui-même d'ailleurs...
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