Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LA SHINÉMATHÈQUE

LA SHINÉMATHÈQUE

« La connaissance s'accroît en la partageant. »

Hommage à Tony Scott

Tony Scott • 1944 - 2012 

(Article publié le 25 août 2012) S'il y a bien un cinéaste que j'aurais aimé honorer de son vivant, c'est bien ce cher Tony. En effet, parmi la short-list de réalisateurs modernes que je vénère par-dessus tout (qu'ils se prénomment Steven, David, Danny, James ou encore Quentin), Tony Scott a trop souvent à mon goût subi le statut de "mal aimé" du cinéma hollywoodien ; piégé entre l'ombre écrasante d'un frère par trop charismatique et la si réductrice (et odieuse !) réputation de "yes man" dont il aura tant de mal à se défaire suite au succès planétaire d'un certain Top Gun. Pourtant, Tony Scott valait mieux que ça. Non, Tony Scott vaut mieux que ça. Infiniment mieux que d'être assimilé à tous ces faiseurs sans talent qui, en plus de nous inonder chaque année d'œuvres sans âme et parfaitement formatées, se seront très largement inspirés de son travail tant celui-ci aura marqué le cinéma d'action américain (mais pas que) de ces vingt-cinq dernières années...

Tony Scott, de son vrai nom Antony David Scott, naît le 21 janvier 1944 à North Shield (Royaume-Uni). Le plus jeune des trois fils d'Elizabeth et Francis Percy Scott entame sa carrière cinématographique à l'âge de 16 ans en tournant dans le premier court-métrage de son grand frère Ridley, Boy and Bicycle, que celui-ci réalise en 1965 alors qu'il était encore étudiant en photographie au Royal College of Art de Londres. Très vite, le jeune Tony suit les traces de son aîné en intégrant à son tour le Royal College of Art. S'il envisage tout d'abord de devenir peintre, le développement de la société de production de son frère, Ridley Scott Associates (RSA), à partir de 1968 et à laquelle il est logiquement associé, l'incite à s'intéresser à la télévision et au cinéma .

Durant plus de dix ans, Tony Scott réalisera ainsi des centaines de publicités pour RSA, ainsi que deux courts-métrages : Loving Memory en 1969 et One of the Missing en 1971 (deux pépites de très bonne réputation que je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de voir). Après le succès de son frère au cinéma – Les Duellistes qui sort en 1977, mais surtout Alien, le huitième passager qui crée la surprise en 1979 – Tony Scott commence à être sérieusement approché à son tour par les grands pontes de Hollywood. Alors que le troisième long-métrage de Ridley (Blade Runner) reçoit à un accueil plutôt tiède de la part des professionnels en 1982 (cette première adaptation de Philip K. Dick ne tardera pourtant pas à faire l'objet d'un véritable culte chez les cinéphiles), l'année suivante voit donc Tony Scott faire ses premiers pas dans le septième art. En dépit des indéniables qualités d'une œuvre à l'esthétique recherchée (on y trouve déjà le goût de Tony pour les expérimentations tant visuelles que sonores, la sophistication de la mise en scène, ou encore le soin particulier  apporté à la photographie ), aux thématiques fortes (l'homosexualité, la libéralisation de la femme et les prémisses du SIDA y étant traités avec une remarquable pertinence) et au casting alléchant (on peut ainsi y voir Catherine Deneuve, David Bowie, Susan Sarandon, et même Willem Dafoe le temps d'une séquence), Les Prédateurs est un échec critique et commercial ; une injustice pour un film encore trop méconnu – tout à fait atypique dans la filmographie du bonhomme – et qui, malgré le poids des années, n'a rien perdu de sa puissance évocatrice (la scène de vieillissement accéléré de Bowie reste, encore aujourd'hui, l'un des mes souvenirs de cinéma les plus intenses !).

 

Top Gun • 1986

Si la carrière de Tony Scott ne démarre pas avec ce premier long-métrage, elle ne tardera pourtant pas à littéralement décoller. Sous la houlette des producteurs Don Simpson et Jerry Bruckheimer, Tony Scott explose ainsi totalement le box-office en 1986 avec le mythique Top Gun (le film rapportera plus de 175 millions de dollars sur le seul sol américain ; le plus gros succès de l'année, et aussi le plus gros succès du cinéaste tout court). Son ode à la US Air Force, en plus d'imposer définitivement Tom Cruise comme superstar hollywoodienne, va irrémédiablement marquer la carrière de Tony. L'année suivante, il retrouve donc le duo Don Simpson-Jerry Bruckheimer une première fois pour Le Flic de Beverly Hills 2  (l'épisode le plus hard-boiled – et aussi le plus efficace ! – de la franchise ; marquant déjà le penchant de Scott pour le roman noir et l'action fun décomplexée) puis, en 1990, pour Jours de tonnerre (qui, à défaut de révolutionner le film de course automobile, marque ses retrouvailles avec Tom Cruise et met à nouveau en évidence son goût pour les personnages de chiens fous anticonformistes). Plutôt efficaces et parfaitement calibrés pour le divertissement grand public, ses deux films seront à leur tour d'immenses succès puisqu'ils rapporteront à eux-seuls plus de 235 millions de dollars sur le seul territoire américain. Malheureusement, serais-je tenté de dire, ils vont également contribuer à marquer encore un peu plus, et de façon presque indélébile (pour combien de temps encore ?), la carrière de Tony Scott ; l'éternel "frère de".

Car si le prénom de Ridley s'est rapidement imposé grâce à des
œuvres visionnaires exigeantes – mais populaires telles que Alien, le huitième passager (succès en salles immédiat) ou Blade Runner (œuvre culte en devenir), celui de Tony restera trop souvent méconnu. Pour beaucoup, il sera donc le "frère de Ridley", le "mec qui a fait Top Gun" (comme s'il n'y avait jamais eu, après ce hit, True Romance, Ennemi d'Etat ou encore Man on fire) ou, au mieux, cet "efficace faiseur de films d'action". Pourtant, dès son premier long-métrage, mais aussi avec Revenge en 1990 (une director's cut plus nerveuse est d'ailleurs sortie en DVD – le blu-ray se fait cruellement attendre en France ! il y a quelques années) dans lequel il dirige Kevin Costner aux côtés d'Anthony Quinn et John Leguizamo, Tony Scott a su démontrer que son savoir-faire n'était pas que technique, mais qu'il était également capable de signer des œuvres fortes, magnifiquement filmées et racontant de vraies bonnes histoires. Des histoires où les dimensions sociales et humaines ne sont jamais sacrifiées au pur spectacle ; et ce, même si la forme, souvent ébouriffante chez le cinéaste britannique, a tendance à masquer le fond (pourtant bien présent si on prend la peine de s'y intéresser un tant soi peu). Seulement, voilà, dès que Tony Scott sort des sentiers battus et livre quelque chose de plus personnel ou ambitieux, le box office ne suit pas. Revenge est donc également un échec (il rapporte à peine plus que son pourtant modeste budget d'une dizaine de millions de dollars aux États-Unis) et, à l'instar de Les Prédateurs, il reste aujourd'hui encore très largement méconnu... 

True Romance
True Romance • 1993

En 1991, pour son unique collaboration avec Joel Silver (l'autre producteur de films d'action en vogue à Hollywood à l'aube des nineties), Scott livre le formidable Le Dernier Samaritain. Bénéficiant d'un scénario du toujours aussi brillant Shane Black (qui n'a pas encore écrit Last Action Hero ou Au revoir à jamais, mais auquel on doit les déjà très réjouissants L'Arme Fatale 1 et 2, ainsi que l'hyper attachant The Monster Squad), ce buddy-movie dynamite complètement le genre avec ses punchlines ultra-savoureuses et un duo d'acteurs en super forme : Bruce Willis (qui vient d'être révélé par John McTiernan grâce à Die Hard) et Damon Wayans (qui continuera à faire carrière dans la comédie, notamment via la sitcom Ma famille d'abord). Le résultat est un petit bijou d'humour décomplexée et d'action rentre-dedans totalement jouissif ! Malheureusement, la critique (une fois encore) est assassine et le box-office ne suit pas. Deux ans après l'échec artistique et commercial de ce dernier, Tony Scott livre l'une de ses plus belles œuvres . Film complètement atypique dans la carrière du cinéaste, True Romance, au-delà d'une mise en scène impeccable, doit sa réussite artistique autant au script déjanté de Quentin Tarantino et Roger Avary qu'à l'interprétation fabuleuse de ses acteurs : Gary Oldman, Brad Pitt, Christopher Walken ou encore Denis Hooper s'en donnant visiblement à coeur joie (la digression sur les siciliens est absolument géniale !), tandis que Christian Slater et Patricia Arquette forme un couple immédiatement attachant ; à tel point d'ailleurs que Scott exigera, contre l'avis de Tarantino, de changer leur destinée. Aujourd'hui considéré comme l'un des plus beaux films du cinéma américain, True Romance fait également un flop immérité à sa sortie puisqu'il peine même à se rembourser au box-office américain. 

Ce n'est qu'en retrouvant Don Simpson et Jerry Bruckheimer qui produisent son USS Alabama en 1995 que Tony Scott renoue enfin avec le succès. Film d'action nettement plus classique que ses précédentes réalisations, USS Alabama n'en reste pas moins un divertissement particulièrement efficace aux répliques savoureuses (certaines lignes de dialogues auraient d'ailleurs été écrites par Tarantino en personne si l'on en croit certaines sources) ; la confrontation exemplaire entre Gene Hackman et Denzel Washington (dont il s'agit ici de la première des cinq collaborations avec le cinéaste) n'est évidemment pas étrangère au succès du long-métrage. La même année, Tony et son frère Ridley créent également la société Scott Free Productions. En plus de produire dorénavant tous les films des deux frangins, la société s'illustre plus largement au cinéma (Dragon Rouge de Brett Ratner, L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d'Andrew Dominik, Welcome to the Rileys de Jake Scott, Le Territoire des loups de Joe Carnahan...), ainsi qu'à la télévision (The Hungers, Numb3rs, The Good Wife, Les Piliers de la terre...). De son côté, Tony Scott récidive l'année suivante au cinéma avec Le Fan, petit thriller sympathique, à défaut d'être franchement mémorable, qui vaut surtout pour l'interprétation outrancière d'un Robert de Niro harcelant un presque "vulnérable" (emploi de guillemets obligatoire) Wesley Snipes. 

Ennemi d'État
Ennemi d'État • 1998

1998 est une année importante dans la filmographie de Scott. Outre le fait de réunir à l'écran Will Smith, Gene Hackman, Jon Voight, Barry Pepper, Jake Busey, Tom Sizemore encore ou Jason Robards, Ennemi d'État marque en effet l'orientation du cinéma de Scott vers une action plus accès sur la haute technologie ; avec cette idée de revanche de la rue sur la bureaucratie technocrate en filigrane (le héros ne trouvera d'ailleurs son salut qu'en se libérant des chaînes de son cocon privilégié faussement rassurant et en se confrontant à la réalité de la rue ; une thématique sociale que l'on retrouvera souvent par la suite chez le cinéaste). Dénonçant l'inquiétante constriction croissante des libertés individuelles des citoyens (le film débute d'ailleurs par l'assassinant d'un député farouchement opposé à une nouvelle loi sur les télécommunications résolument liberticide), le paranoïaque Ennemi d'État semble presque dénoncer avec une troublante anticipation les dérives du tristement célèbre Patriot Act (mis en place après les tragiques évènements du 11 septembre 2011) ! Au-delà de sa pertinence quasi prophétique, le long-métrage de Tony Scott est aussi un trépidant thriller d'action, sans doute l'un des meilleurs du genre, aux séquences parfaitement millimétrées (son exploitation redoutable de la vue satellite marquera durablement les mémoires, y compris celles des autres cinéastes).

En 2001, Tony Scott enchaîne avec une nouvelle claque cinématographique dans laquelle il réunit Brad Pitt et Robert Redford. Proposant des scènes d'action ahurissantes (l'introduction dans la prison est un modèle d'intensité dramatique) et des prises de vue toujours plus inventives (notamment durant les scènes de "snipage"), Spy Game, jeu d'espions mêle thriller et action avec une redoutable efficacité, et s'impose rapidement comme un nouveau modèle du genre ; à tel point que Ridley Scott lui-même s'en inspirera très (trop ?) fortement quelques années plus tard en réalisant son Mensonges d'État. Tony Scott retrouve ensuite Denzel Washington pour Man on Fire  en 2004 ; remake d'un film éponyme d'Élie Chouraqui de 1987 qui, à l'instar de La Totale de Claude Zidi après la sortie du True Lies de James Cameron, va rapidement être très largement éclipsé par sa relecture américaine. Avec Man on Fire, Tony Scott livre l'œuvre la plus dramatique, la plus violente, mais aussi la plus touchante de sa carrière. Cette rédemption sur le tard d'un ex-agent de la CIA alcoolique, dépressif et solitaire qui redécouvre la beauté, mais aussi la cruauté, des sentiments humains grâce à une petite fille (qui aurait pu être la sienne) place une fois encore la compassion humaine au cœur d'une histoire, juste, sincère, et émouvante, écrite par un Brian Helgeland plus inspiré que jamais. Après plus de vingt cinq ans de carrière, et près de douze longs-métrages, le cinéaste obtient enfin la reconnaissance de la critique, globalement enthousiaste, en même temps que le succès populaire (le film lui permet d'ailleurs d'alors entrer dans le cercle très fermé des réalisateurs ayant rapporté plus d'un milliards de dollars de recettes). 

Man on Fire
Man on Fire • 2004

L'année suivante, Domino lui offre enfin l'occasion inespérée de mettre en images un projet qui sommeillait en lui depuis plus de dix ans. Malgré des expérimentations sonores et visuelles sur-travaillées jusqu'à l'overdose, et un script un poil déséquilibré de Richard Kelly (si l'héroïne est admirablement traitée, on ne peut pas en dire autant des différents personnages secondaires qui gravitent autour d'elle), le résultat n'est pourtant pas totalement dénué de charme. Le parcours de son héroïne destroy et résolument anticonformiste (incarnée par une Keira Knightley qui aura rarement été aussi juste) se suit même souvent avec une réelle jubilation ; notamment lorsqu'il est question d'égratigner le superficialité du monde médiatique à grands coups de tatanes dans la gueule ! Film littéralement casse gueule(s) donc, Domino fera également les frais de son exubérance et se prendra un joli petit four au box-office (il lui faudra d'ailleurs attendre son exploitation vidéo pour se rembourser complètement). Afin de se relancer une fois encore, Tony Scott retrouve donc le producteur de ses plus gros succès, Jerry Bruckheimer, ainsi que son acteur fétiche, Denzel Washington, dès l'année suivante pour le thriller technologico-futuriste Déjà vu. Malgré ses allures de blockbuster pré-calibré, le long-métrage surprend à nouveau agréablement par l'efficacité toujours aussi solide de la mise en scène de Tony Scott, mais aussi par son soucis de laisser toujours plus de place à l'humain (ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si l'intrigue se déroule dans une Nouvelle-Orléans en pleine reconstruction après le passage dévastateur de l'ouragan Katrina et si la dimension affective y prend là encore une place aussi importante).

Visiblement décidés à ne plus se quitter, Tony Scott et Denzel Washington s'associent donc à nouveau dès 2009 pour L'Attaque du métro 1.2.3, dans lequel joue également John Travolta. Si le film déçoit un peu, se révèlant finalement assez chiche en action pure et ne parvenant malheureusement pas non plus à égaler l'intensité de l'original de 1974, Les Pirates du métro avec Walter Matthau et Robert Shaw, cette relecture du classique de Joseph Sargent ne manque pourtant pas complètement d'intérêt. Le rythme est certes mollasson, mais le portrait nuancé de ses hommes ambivalents en prise avec un système écrasant est plutôt astucieux. Entre Graber, vrai-faux samaritain entaché par une affaire de corruption qu'il aimerait bien faire oublier (c'est peut-être d'ailleurs le moins "héroïque" des héros de Scott tant ses motivations réelles restent obscures), et Ryder, citoyen lambda devenu criminel après avoir été ruiné par la crise financière et les magouilles politico-politiciennes (ses méthodes sont expéditives, mais ses motivations, à défaut de se justifier, peuvent se comprendre), il semble assez difficile de prendre formellement parti. Vers la fin du métrage, Scott déplace l'action dans la rue, obligeant le personnage de Washington à quitter l'illusoire tranquillité de son bureau pour se confronter à la réalité du terrain. Bien que cette conclusion soit tout à fait logique et cohérente au regard de la filmographie du cinéaste (elle rappelle d'ailleurs son précédant Ennemi d'État), elle semble pourtant ici peu crédible à l'écran (la transformation radicale de ce petit gratte-papier pépère en simili-clone de McClane est sans doute trop brutale pour franchement convaincre)

Unstoppable • 2010

Tony Scott ne déçoit en revanche pas en 2010 avec son réjouissant Unstoppable (pour lequel il fait une dernière fois équipe, hélas, avec Denzel Washington). Parfaitement mis en scène et doté d'un montage d'une extrême précision faisant monter la tension crescendo tout du long, Unstoppable est un brillant film de catastrophe ferroviaire (presque un film de monstre d'ailleurs, tant ce train fou semble "vivant" à l'écran), autant qu'une passionnante peinture de cette fraternité virile à laquelle le réalisateur est attaché depuis Top Gun ; à la différence notable qu'il ne s'agit plus à présent de glorifier l'élite de la US Air Force, mais plutôt de faire l'éloge du dévouement (jusqu'au sacrifice) de la classe laborieuse ; nombreux seront ces ouvriers, ces hommes de la rue héroïques, ces sans-grades hautement respectables, qui prendront les risques les plus fous, quitte à donner leur vie, pour le bien du plus grand nombre. Comme souvent chez Scott, les personnages ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être et révèlent souvent une profondeur insoupçonnée. Et celui de Chris Pine n'échappera pas à la règle. D'abord présenté comme quelqu'un de plutôt égoïste et individualiste, cette jeune tête brulée aussi se surpassera finalement en œuvrant, avec une parfaite abnégation, à cette protection de l'intérêt général. Le symbole est fort, et le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie ne fait que renforcer l'authenticité de la démarche de Scott ; un cinéaste chez qui la fraternité entre les hommes, les valeurs sociales, et plus généralement l'humain en tant que tel n'ont eu de cesse de prendre une place toujours plus importante au sein d'une filmographie bien plus riche et complexe qu'elle pouvait en avoir l'air au premier (rapide) coup d'œil. 

Des projets, Tony Scott en avait plein la tête. On évoquait dernièrement un sempiternel Top Gun 2 pour lequel Tom Cruise aurait été partant, mais surtout un alléchant remake du mythique Les Guerriers de la nuit de Walter Hill dont l'intrigue aurait cette fois pris place en plein cœur d'un Los Angeles brûlant et mis à contribution les véritables gangs de la ville, ou encore un projet de film sur les emblématiques Hell's Angels avec Mickey Rourke en leader forcément charismatique qui avait un potentiel carrément dément ! Malheureusement, le cinéaste décide de mettre fin à ses jours le 19 août 2012 en se jetant du pont Vincent-Thomas de Los Angeles. Les rumeurs vont bon train pour expliquer ce geste désespéré (on dit qu'il aurait été atteint d'une inopérable tumeur au cerveau), mais  le fait est que plus jamais nous ne verrons un prochain film de Tony Scott. Sa filmographie est, telle quelle, déjà formidablement riche (même si certains s'en défendent, je suis persuadé que beaucoup donneraient cher pour arriver à son niveau ; "même" pour un Top Gun tant décrié). Ses films n'en finiront probablement pas non plus de ravir des générations de spectateurs. Pourtant, il manquera certainement au cinéma. Quelque part, avec toutes les belles promesses cinématographiques qui s'envolent avec lui, je trouve même qu'il lui manque déjà...

 

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article

T
<br /> quelle triste nouvelle ! RIP :(<br />
Répondre
M
<br /> Je vais aps revenir sur ton billet fort bien écrit et très juste qui rend un bel hommage à Tony Scott. Juste dire que je l'aimais bien aussi (sans pour autant le classé parmi mes réalisateurs<br /> préférés bizaremment) et la nouvelle de sa disparition m'a fait un choc. Il me manque déjà en tout cas car au vue de sa carrière, je pense que malgré ce que les mauvaises langues pouvaient<br /> penser, il n'avait depuis longtemps plus à faire ses preuves.<br /> <br /> <br /> Tchao l'artiste !<br />
Répondre
S
<br /> <br /> À la différence de toi, Tony Scott faisait vraiment partie de mes réalisateurs préférés. Avec James Cameron, John McTiernan ou encore Paul Verhoeven, il faisait partie des rares cinéastes à<br /> savoir vraiment filmer l'action au cinéma et, souvent, ses personnages étaient bien plus profonds qu'il ne pouvait y paraître... Un grand s'en est allé.<br /> <br /> <br /> <br />