Slam Dunk de Takehiko Inoue (Kana - 31 volumes, édition terminée)
"Au collège, Hanamichi Sakuragi s’est fait jeter par 50 filles. Il est ensuite entré au lycée, mais il est resté sous le choc du refus de la 50ème fille qui lui a répondu : "Je suis amoureuse d’Oda du club de basket." C’est alors qu’est apparue l’âme salvatrice : Haruko Akagi. Il a suffit que, dans le couloir de l’école, elle lui demande : "Tu aimes le basket ?" pour que son coeur s’enflamme. Les choses ne sont malheureusement pas si simples puisqu’elle est amoureuse d’un garçon qui ne le sait pas et l'ignore : Kaede Rukawa. Ce garçon, véritable prodige du basket-ball collègien, va devenir le grand rival de Sakuragi..."
Après tout ce temps, j'ai finalement terminé la lecture de Slam Dunk. Et bien, que de plaisir ce fut !
L'humour, omniprésent au début du manga, laisse progressivement sa place à des phases de jeu vraiment prenantes ! Enfin, même si les SD (Super Deformed : caricatures) sont un peu moins présents sur la fin, le manga continue d'être drôle jusqu'au bout néanmoins. Car, bien que l'essence de ce manga se situe ailleurs, c'est avant tout un divertissement ; soyez donc rassurés.
Quoiqu'il en soit, il est vraiment très plaisant de suivre la progression de l'équipe de Shohoku et de ses membres (notamment la relation entre les éternels rivaux Sakuragi et Rukawa). Bien sûr, la fin laisse un petit goût d'inachevé, mais les tirs à trois points de Mitsui, les actions rapides de Miyagi et le Gorilla Dunk d'Akagi résonnent encore dans mon esprit... Sans parler des actions fabuleuses, et souvent farfelues, de Sakuragi et de son rival de toujours, Rukawa.
Les joueurs des autres équipes sont bien souvent intéressants également et bien construits. Je pense notamment à Sendô, Uozumi, Maki, Kiyota ou encore Fujima. En revanche, j'aurai vraiment apprécié voir l'équipe de Hiroshi Morishige (le tondu de seconde qui fait penser à Shaquille O'Neil) disputer un match contre Shohoku...
Après, étant un fan de Basket-Ball de la première heure, ce manga semblait fait pour moi. J'ai plutôt apprécié également d'essayer de découvrir quel grand joueur de la NBA avait inspiré tel ou tel joueur :
* Dennis Rodman pour Sakuragi (les cheveux rouges, les rebonds, l'agressivité),
* Michael Jordan pour Rukawa (le bandeau sur le bras ne trompe pas, tout comme le sens inné du jeu),
* Patrick Ewing pour Akagi (le côté animal, les dunks puissants, les contres efficaces, la stature impressionnante),
* Tyrone "Muggsy" Bogues pour Miyagi (les passages rapides, la petitesse),
* Steve Kerr pour Mitsui (l'adresse aux paniers à trois points et, surtout, la capacité de les marquer dans les moments décisifs).
Mais, la question à se poser est la suivante : Peut-on réellement accrocher à Slam Dunk sans aimer au moins un peu le basket ? En effet, les matchs s'étendent parfois sur plusieurs volumes et cela peu sembler bien long au néophyte, ou plutôt au non-fan ; même si les indications et précisions sur les règles du jeu sont plutôt claires.
Personnellement, j'ai trouvé les matchs vivants, passionnants et très fluides. Ca bouge vraiment.! Je dirais même que ça donne la pêche par moment ! On est auprès des joueurs. On participe à leurs doutes, leur fatigue, leur courage, leurs exploits. Et puis, on se demande à chaque fois sur quelle action Sakuragi va faire ressortir son génie et sur laquelle il va se taper une méchante honte (ce qui arrive assez souvent, faut bien l'avouer ^^) !
Cependant, il est important de préciser que la quasi globalité du manga est centré autour des matchs. Il ne faut donc pas se fier aux premiers tomes qui sont moins accès sur le sport. Inoue avoue d'ailleurs lui-même avoir débuté son manga avec une trame de shônen classique (pour les non-initiés, le "shônen" est un manga qui s'adresse surtout aux jeunes garçons) : le voyou au grand coeur qui tombe amoureux de la coqueluche de l'école, et qui va se mettre au sport pour lui plaire. D'ailleurs, cette partie de l'histoire est très basique et finalement peu intéressante. Le véritable intérêt de Slam Dunk, c'est bien le basket-ball. Le reste n'est qu'un joli habillage. D'ailleurs, en parlant d'habillage, il faut bien dire que le dessin s'améliore vraiment pour atteindre des sommets sur la fin du manga (même si Inoue a toujours autant de mal à dessiner de jolies filles ^^).
Inoue, en tant que passionné de basket, développe tout son talent dans les phases de jeu et les relations entre joueurs. Et il y parvient avec brio. On vibre à chaque action, car rien n'est jamais joué. On frémit pour cette équipe qui progresse à chaque match. On frissonne face aux incertitudes (Mitsui, Miyagi, Akagi, Sakuragi et Akagi ont tous de grandes forces, mais également de grandes faiblesses qui peut tout faire capoter). On se passionne pour le destin de Sakuragi-le-génie (et parfois, parfois seulement ^^, son surnom n'est pas volé) et la façon dont il va prendre en maturité face à ses forces mais, aussi et surtout, à ses faiblesses. Lorsque la dernière page se tourne, on se dit finalement que, alors que ça représente pourtant un nombre non-négligeable, 31 tomes c'est peu. Même si c'est le temps qu'il aura fallu pour raconter à peine plus de six mois de la vie de ces jeunes adolescents...
En tout cas, c'est un manga bien plus passionnant et moins figé que le trop contemplatif (et leeeeent) Vagabond (également par Takehiko Inoue). Et je crois bien que je ne vais pas tarder à lire Real (son dernier manga en date ayant pour thème le handibasket), que je viens juste de me procurer. Pour les amateurs d'humour et les passionnés de basket-ball, il serait dommage de passer à côté...
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