Réalisé par Darren Aronofsky, sorti le 27 décembre 2006
Avec Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn...
"The Fountain raconte le combat à travers les âges d'un homme (Hugh Jackman) pour sauver la femme qu'il aime (Rachel Weisz). Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de Jouvence, censée offrir l'immortalité. Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi. Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire. Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance..."
Je crois que je vais faire très court car mon avis est assez catégorique sur cette "chose". Vous avez adoré la partie "trip chamano-mystique" de Blueberry ? Vous avez trouvé que Solaris privilégiait un peu trop l'action poussive à la réflexion transcendantale ? Vous pensez que les pubs Fahrenheit de Christian Dior sont les meilleures jamais tournées et qu'il faudrait absolument en faire un film ? Ne cherchez plus ! The Fountain est LE film qu'il vous faut ! Blague à part, je crois qu'il s'agit très certainement d'un film auquel on adhère à fond ou que l'on rejette en masse. Pour ma part, je me trouve très largement dans cette deuxième catégorie...
Alors que Requiem for a dream (du même réalisateur) m'avait bluffé pour sa mise en scène percutante et inventive, et scotché par la force de son interprétation et son histoire, c'est tout le contraire qui s'est produit pour The Fountain. Visiblement, Darren Aronofsky, gonflé d'orgueil après la réussite de Requiem for a dream, a voulu réalisé lui aussi son film "culte" philosophico-intello-spatial. Seulement, n'est pas Stanley Kubrick qui veut et la comparaison avec 2001, l'odyssée de l'espace (dont l'inspiration crève les yeux...) enfonce le clou de l'ennui mortel.
Esthétisme tape-à-l’œil, effets-spéciaux grotesques, photographie surexposée à outrance, interprétation poussive (se limitant à des regards creux), insipidité déconcertante des dialogues, histoire vide de sens (une sorte de melting-pot des spiritualités allant du christianisme moyenâgeux aux superstitions mayas, en passant par une touche obligée - dans ce genre de projet - de bouddhisme) et final d'un kitsch affligeant... le pire étant la mise en scène (très loin de son chef-d’œuvre passé) laissant penser que ce film aurait bien été bien mieux à sa place en tant que pièce de théâtre pour bobos branchouilles ! Quasiment une seule pièce par époque (un coup un couloir d'une pyramide maya new-age, un coup un trône au milieu d'une grande salle vide, un coup une bulle de savon géante habitée d'un quidam et de son unique arbre) et des scènes semblant se répéter à l'infini...
Bref, on s'assoupit, on baille, on s'ennuie. Quasiment tout dans ce film m'a gonflé et rarement quatre-vingt seize minutes ne m'ont semblé aussi longues. Seule la musique inspirée qu'a confectionnée l''excellent Clint Mansell tire son épingle du jeu et sauve le film de l'inutilité absolue. C'est peu. Vraiment peu. C'est pourquoi, je vous conseillerais plutôt d'acheter cette bande originale réussie que de mater ce film creux et prétentieux.
PS : J'ai fais plus long que je n'aurai cru finalement... ^__^
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