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LA SHINÉMATHÈQUE

LA SHINÉMATHÈQUE

« La connaissance s'accroît en la partageant. »

Hommage à Sydney Pollack

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Né le 1er juillet 1934 à Lafayette, dans l’Indiana (États-Unis), le réalisateur américain est mort d’un cancer à Los Angeles ce lundi 26 mai 2008 à l’âge de 73 ans. Parti étudier l'art dramatique à New York une fois le lycée fini, il s'inscrit au Neighborhood Playhouse, célèbre école dirigée par Sanford Meisner (considéré comme l'un des meilleurs professeurs du 20ème siècle). Après deux ans de service militaire, c'est dans cette école que Sydney Pollack revient, comme enseignant cette fois, en 1958. La même année, il épouse alors Claire Criswold qui lui donnera trois enfants. À cette époque, il enchaîne les rôles dans des séries télés où il fera aussi ses premières armes comme réalisateur dans plusieurs  feuilletons. En 1962, il rencontre Robert Redford, lui aussi acteur débutant, sur le tournage de La guerre est aussi une chasse de Denis Sanders. Il tournera avec ce dernier, qui deviendra son acteur fétiche, tout de suite après avoir réalisé son premier film, 30 minutes de sursis en 1965.

Sa filmographie est marquée d'œuvres variées, souvent réussies, telles Propriété interdite en 1966 (avec Robert Redford et Natalie Wood), Un château en enfer (avec Burt Lancaster et Patrick O'Neil), Les chasseurs de scalps (avec Burt Lacaster de nouveau et Shelley Winters), et On achève bien les chevaux en 1969 (avec Jane Fonda et Michael Sarrazin), Jeremiah Jonhson en 1972 (avec Robert Redford et Will Geer), Nos plus belles années en 1973 (avec Robert Redford et Barbra Streisand), Yakuza (avec Robert Mitchum et Ken Takakura) et Les trois jours du Condor en 1975 (avec Robert Redford et Faye Dunaway), Bobby Deerfield en 1977 (avec Al Pacino et Marthe Keller), Le cavalier électrique en 1980 (avec Robert Redford et Jane Fonda), Absence de malice en 1981 (avec Sally Field et Paul Newman), Tootsie en 1982 (avec Dustin Hoffman et Jessica Lange), Havana en 1990 (avec Robert Redford et Lena Olin), le remake Sabrina en 1995 (avec Harrison Ford et Julia Ormond), La Firme en 1993 (avec Tom Cruise et Gene Hackman), L'ombre d'un soupçon en 1999 (avec Harrison Ford et Kristin Scott Thomas), L'interprête en 2005 (avec Nicole Kidman et Sean Penn) ou plus récement Esquisses de Frank Gehry en 2006 (avec Frank Gehry et Michael Eisner Il a dirigé Robert Redford dans sept films, mais leur collaboration la plus fameuse (même si elle n'est pas ma préférée) demeure le film où le futur réalisateur de Et au milieu coule une rivière partage l'affiche avec Meryl Streep, Out of Africa sorti en 1985. Ce dernier fut couronné l'année suivante de sept Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleure photographie, meilleure direction artistique, meilleure musique et meilleur son.

Drame, comédie, romance, western, thriller, documentaire, Sydney Pollack s'est attelé à tous les genres et a aussi souvent travaillé pour la télévision. On lui doit notamment quelques épisodes de séries prestigieuses comme Le Fugitif, The Alfred Hitchcock Hour, Les Accusés, Haute Tension ou encore Mission : Impossible. Dernièrement, le cinéaste était surtout revenu à ses premières amours et a joué l'acteur pour Woody Allen en 1992 (Maris et femmes), Stanley Kubrick en 1999 (Eyes Wide Shut), Danièle Thompson en 2006 (Fauteuils d'orchestre) ou encore Tony Gilroy en 2007 (Michael Clayton).

Grand acteur et immense réalisateur, sa disparition est évidemment une bien triste nouvelle pour le cinéma qui perd un artiste vraiment hors normes, un touche-à-tout sensible et surtout un humaniste bourré de talent. D'ailleurs, j'ai pour ma part bien du mal à dégager un favori parmi toute la belle filmographie du réalisateur. Toutefois, j'avoue avoir une affection particulière pour le film Tootsie que je regardais souvent quand j'étais plus jeune...

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B
Et ouais, c'est triste, une page se tourne. Je suis entièrement d'accord avec toi, il faut rendre hommage à l'éclectisme de ce grand bonhomme du cinéma. Le plus fort chez lui, c'est qu'il était capable d'être efficace dans tous les registres. Personnellement, je tiens On achève bien les chevaux pour son chef-d'oeuvre absolu (1969), toujours tellement d'actualité. Tout y est dans ce film, le message, la réalisation, le rythme... Dans des genres différents, j'ai également beaucoup aimé Les 3 Jours du Condor et surtout Tootsie (en CE1, on nous l'a diffusé aller-retour dans le car pour le voyage en classe de neige). Ce soir, Out of Africa est diffusé à la TV; ce n'est pas mon préféré mais pourquoi pas... A bientôt. Baccawine
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A
Bonjour, et merci pour tes commentaires, tu a bien fait de rextifier mon français qui prend parfois beaucoup de liberté avec l'orthographe.<br /> je découvre ton site qui est trés agréable avec de belles photos et un contenu étoffé et serieux<br /> bonne continuation
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D
Bonjour Shin, je suis contente de lire quelques hommages chaleureux après la disparition de Sydney Pollack. C'est vraiment une grande perte. En ce qui concerne Tootsie, vu à l'époque, c'ést vrai que c'était très bien et pas vulgaire. Je dirais cela, il n'y avait pas une once de vulgarité dans le cinéma de Pollack. Il respectait le public. Cela devient rare. Bonne journée.
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