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LA SHINÉMATHÈQUE

LA SHINÉMATHÈQUE

« La connaissance s'accroît en la partageant. »

DOA : Dead Or Alive

Réalisé par Corey Yuen, sorti le 18 Juillet 2007

Avec Jaime Pressly, Holly Valance, Sarah Carter, Natassia Malthe, Devon Aoki, Eric Roberts ...

"Quatre femmes, au début rivales dans une compétition d'arts martiaux, finissent par s'allier pour lutter contre un homme (Eric Roberts) qui veut contrôler le monde : Tina (Jaime Pressly) est superstar dans le milieu de la lutte féminine, Christie (Holly Valance) est voleuse et tueuse à gages, Princesse Kasumi (Devon Aoki) est une aristocrate asiatique éduquée par des maîtres en arts martiaux, et Helena (Sarah Carter) est une athlète en sports extrêmes dont le passé tragique est lié au lieu dans lequel se déroule le tournoi Dead Or Alive..."

 



Mon avis :  http://i184.photobucket.com/albums/x158/GeniusTF/icon_smile.gif http://i184.photobucket.com/albums/x158/GeniusTF/icon_smile.gif http://s184.photobucket.com/albums/x158/GeniusTF/th_icon_none.gif http://s184.photobucket.com/albums/x158/GeniusTF/th_icon_none.gif http://s184.photobucket.com/albums/x158/GeniusTF/th_icon_none.gif




À la base, DOA : Dead Or Alive est un jeu vidéo créé par Temco qui est d'abord sorti sur arcade en 1996 (puis sur Sega Saturn et Sony Playstation par la suite). Il s'agit d'un jeu de combat en 3D qui s'apparente un peu à Tekken ou Virtual Fighter, la touche sexy en plus (les développeurs n'ayant en effet pas oublié de n'habiller que très légèrement leurs héroïnes...). Par la suite, le jeu a connu plusieurs déclinaisons dont l'une des plus fameuses reste Dead Or Alive Extreme ; où il s'agit surtout de beach volley avec des demoiselles... en bikini rikiki bien sûr ! Je ne suis pas un expert du jeu DOA : Dead Or Alive mais, pour le peu que j'en ai vu et à travers les quelques parties que j'ai faites, il s'agit surtout de se friter la tronche sur un ring et de mater des bimbos virtuelles courtement vêtues... La preuve en image :

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DOA : Dead Or Alive sur X-Box 390 DOA : Dead Or Alive Extreme sur X-Box 390

Concernant le réalisateur, Corey Yuen, après s'être fait connaître à Hong-Kong dans le cinéma d'arts martiaux, il débarque en 1998 aux États-Unis en  même temps que son ami Jet Li et supervise les choréagraphies des combats du film L'Arme fatale 4 de Richard Donner dans lequel celui-ci donne la réplique à Mel Gibson et Danny Glover. Il enchaîne ensuite avec celles de Roméo doit mourir d'Andrzej Bartkowiak en 2000 et The One de James Wong en 2001 (toujours avec Jet Li). La même année, il devient réalisateur de seconde équipe pour les besoins de l'adaptation du comics X-men de Bryan Singer. Fort de cette expérience hollywoodienne, Corey Yuen débute ensuite sa collaboration avec Luc Besson sur le tournage d'une de ses productions, Le Baiser mortel du dragon de Chris Nahon en 2001. L'année suivante, et toujours pour le réalisateur de Léon, il co-réalise avec Louis Leterrier le film d'action Le Transporteur interprété par Jason Statham. C'est encore lui qui supervisera toutes les séquences de combat du second volet des aventures de Frank Martin en 2005. Fort de cette expérience dans le domaine du cinéma d'action et des arts martiaux, c'est donc assez légitimement que l'adaptation de ce jeu vidéo de combat lui a été confiée.

En règle générale, les adaptations de jeux vidéos sont rarement concluantes, alternant entre le minable (Super Mario Bros, Double Dragon), le hors sujet catastrophique (Street Fighter : l'ultime combat, House of the Dead), le gros n'importe quoi (Postal, Alone in the Dark et tous les autres joyeusetés de l'ami Uwe Boll), la non adaptation discutable (Resident Evil,
Final Fantasy : les créatures de l'esprit), l'argument mammaire (Lara Croft : Tomb Raider, BloodRayne), le nanar amusant (DooM, Mortal Kombat)l'adaptation honorable (Hitman dans une certaine mesure, Silent Hill pour son esthétisme léché), l'excellence de l'animation (Street Fighter 2, Final Fantasy VII), la bouse en devenir (Far Cry d'Uwe Boll ? Spy Hunter de Paul W. S. Anderson ?) ou encore la future bombe (Return to Castle Wolfenstein de Roger Avary ? Onimucha de Christophe Gans ?). Bref, c'est assez diversifié, plutôt inégal et généralement raté. Bien entendu, il ne s'agit que de mon humble avis sur la question et chacun est évidemment en droit d'adorer ou de détester ces films, mais reconnaissons tout de même que les adaptations de jeux vidéos sont rarements convaincantes et souvent mauvaises.

http://images0.hiboox.com/images/2108/qcyxx9ez.jpgHolly Valence qui incarne Christie Allen est de loin la plus sexy du film !

Concernant DOA : Dead Or Alive, il faut bien avouer que, après tout le mal dont j'en avais entendu (ce qui déjà me le rend sympathique ; l'esprit de contradiction que voulez-vous...), je n'en attendais pas grand chose et je me préparais même plutôt au pire. Mais comme je suis du genre à me gausser devant un bon petit nanar, j'ai quand même tenté l'expérience. Et pour le coup, si on laisse de côté l'étrange coupe de cheveux de Zack (joué par Brian J. White) et le corps un peu trop filiforme de Kasumi (Devon Aoki), on peut déjà dire que, dans l'ensemble, les personnages sont assez ressemblants. C'est déjà ça. En tout cas, ce n'est pas pire que le Mortel Kombat de Paul W. S Anderson (au niveau du rendu des personnages) et bien mieux que Street Fighter : l'ultime combat de Steven E. de Souza (ce qui n'était pas bien dur) ; cette comparaison rendant évidemment le dégré d'exigence plutôt tolérant. Tina Armstrong (Jaime Pressly), Christie Allen (Holly Valance), Helena Douglas (Sarah Carter) et Ayane (Natassia Malthe) s'en sortent très bien, tout comme Bass Armstrong (Kevin Nash), Bayman (Derek Boyer) ou Hayate (Sing Ngai) ; même si ces derniers sont clairement laissés en retrait ; Corey Yuen ayant clairement voulu concentrer son film sur les nanas qui se battent... tout en laissant apparaître un bout de chair par ci par là, bien entendu !

Bien sûr, il ne faut pas être très exigeant, pour apprécier le "scénario" du film qui est d'un total inintérêt et pas vraiment fidèle à la trame du jeu (qui n'est pas bien passionnante non plus, soyons honnête). Et je n'ai pas bien compris non plus à quoi servaient les personnages de Max et Weatherby (je ne me souviens pas les avoir vu dans le jeu) complètement hors de propos, inutiles et lourds. Toutefois, il ne s'agit pas ici de Resident Evil ou Alone in the Dark qui possèdent un background important et une histoire auxquels une adaptation qui se respecte devrait se conformer. Il s'agit juste d'un jeu vidéo de combat,
DOA : Dead Or Alive, certes très fun mais qui, n'en déplaise aux fans, n'est pas vraiment réputé pour son originalité ou sa profondeur scénaristique caractéristique. Moi en tout cas, comme je le disais en préambule, j'y vois surtout un jeu vidéo auquel on joue pour justement ne pas se prendre la tête tout en se castagnant et en admirant (pour peu qu'on puisse vraiment "admirer " du virtuel) des petites pépés à poil... pardon... un poil exhibitionnistes  (^__^). Si on part de ce principe, le film de Corey Yuen est remarquablement fidèle à l'esprit du jeu que l'on pourrait résumer par ces trois mots : décérébrage, sensualité, castagne.

http://images0.hiboox.com/images/2108/17h4shu6.jpg Jaime Pressly, Sarah Carter, Natassia Malthe, Devon Aoki et leurs modèles virtuels (Tina Armstrong, Helena Douglas, Ayane, Kasumi)

Avec son scénario simpliste au possible, le côté "décérébrage" est assuré. Il me semble effectivement très difficile d'attraper une ernie mentale en matant ce film ! Du côté "sensualité", regardons du côté des actrices justement (grandement mises à l'honneur donc). Si Holly Valance,
Jaime Pressly, Sarah Carter et Natassia Malthe doivent leur popularité montante au petit écran (respectivement grâce à leurs rôles dans les séries Prison Break, My name is Earl, Shark et Scarlet), Devon Aoki est pour sa part un visage connu du grand écran (on a notamment pu la voir dans 2 fast 2 furious, D.E.B.S., Sin City ou encore Rogue, l'ultime affrontement). Autant l'avouer de suite, ce sont pas vraiment les actrices les plus impressionnantes du septième art, mais elles sont véritablement magnifiques (Holly Valence, Natassia Malthe en tête ; j'avoue n'être pas très fan du physique de catcheuse de Jaime Pressly ou de la bouille de Devon Aoki, même si cela reste assez fidèle au jeu). Ce qui suffit largement en l'espèce compte tenu l'ambition du film, si j'ose dire. La scène de strip-tease inversée durant laquelle la sublime Holly Valence échappe aux fédéreaux est d'ailleurs un petit bijou régressif de sensualité (un brin pervers, je l'accorde), tout comme le combat sous la pluie entre celle-ci et la non moins charmante Sarah Carter (qu'on a pu voir dans Smallville également).

À présent, intéressons-nous donc au dernier aspect : la "castagne". Plutôt bien chorégraphiées et efficaces dans l'ensemble, les scènes de combat sont assez convaincantes, même si le réalisateur abuse parfois un peu trop de la technique du filin (et qu'on aurait apprécié davantage de diversité dans les techniques de combat présentées). Bien rythmés et pas trop longs, les affrontements entre les différents personnages demeurent malgré tout agréables et rappelent par moment certains passage du film Charlie's Angels de McG (le côté sexy n'étant certainement pas étranger à l'affaire). Les bruitages collent assez bien avec l'univers du jeu vidéo. Et si les musiques ne m'ont pas vraiment marqué, retenons toutefois le plaisir ressenti lorsque les première notes du hit "I like the way (you move)" du groupe electro BodyRockers retentissent ! Pour le reste, le combat final m'a déçu. Je l'ai trouvé assez raté ; en grande partie à cause du jeu catastrophique du monolithique Eric Roberts (frère de Julia et spécialiste ès nanars en tout genre) dont le rôle n'est pas sans rappeler celui de David Carradine dans la série Kung-Fu, le charisme en moins.

http://images0.hiboox.com/images/2108/ftn6h8lk.jpgAu pire, les garçons pourront toujours admirer Holly Valence et les autres filles en petite tenue du film ; c'est déjà ça de pris...

Au final, voilà une adaptation hyper regressive d'un jeu qui l'est tout autant, mais qui a tout de même le mérite de rester fidèle à la réputation de son support original (grandement appuyée sur les formes généreuses de ses combattantes, comme le film donc ; j'insite, mais c'est important ! ^__^). Et dans ce sens, il me paraît tout à fait hors de propos de lui reprocher les "défauts", disons plutôt les particularités, de son modéle vidéoludique. Ni ambitieux, ni grandement original, il déplaira assurément à tous ceux qui cherchent plus qu'un prétexte à des combats aériens et à des gros plans fessiers. C'est complètement invraisemblable, un peu kitsch, mais ne dure qu'une petite heure et quart (ce qui ne laisse presque pas le temps de s'ennuyer). C'est surtout un divertissement qu'on imagine bien dans une soirée entre mecs (les nanas n'ayant pas de penchants homosexuels devant fuir devant ce plaisir pervers à mon avis) ; le même genre de soirée que l'on passe justement à jouer à la console...

Pour être tout à fait honnête, le même soir, j'ai enchaîné Rogue, l'ultime affrontement et DOA : Dead Or Alive (sacrée bonne soirée, je sais... ^__^) qui présentent plusieurs similitudes (Corey Yuen a également réalisé les chorégraphies de deux films et Devon Aoki incarne un rôle dans chaque). Je ne sais donc pas si c'est la médiocrité du film de Philip G. Atwell qui me rend plus indulgent avec cette adaptation de jeu vidéo, mais j'ai trouvé que le film de Corey Yuen ne s'en sortait pas si mal ; jusque dans les clins d'œil amusés qu'il fait au jeu vidéo (comme les retransmissions de combats sur écrans incluant les barres de vie, les voix criant "Fight !"  et "Winner !" ou encore la séquence de beach volley qui renvoie directement à Dead Or Alive Extreme). Clairement pas génial, et même tout juste passable, DOA : Dead Or Alive est toutefois bien moins raté qu'un Street Fighter : l'ultime combat et à peu près du niveau d'un Mortal Kombat. Ce n'est pas l'extase, mais on se contentera très bien durant une soirée "neurones en vacances" ...


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Commenter cet article

N
De toute façon pour un film de ce genre faut pas s'attendre à grand chose niveau scénario, après la chorégraphie des combats est pas mauvaise, les filles sont jolies, ça se laisse regarder mais sans plus. C'est si on a 2h à tuer.
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L
Pareil, à force de lire des critique négatives, mon envie de voir ce truc augmente. J'attends que le prix du dvd baisse et je me jette dessus (faudrait pas non plus payer trop cher pour ca).
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