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LA SHINÉMATHÈQUE

LA SHINÉMATHÈQUE

« La connaissance s'accroît en la partageant. »

Bad Boys II

Bad Boys IIRéalisé par Michael Bay, sorti le 15 octobre 2003

Avec Will Smith, Martin Lawrence, Jordi Mollá, Gabrielle Union, Theresa Randle, Peter Stormare, Joe Pantoliano, Michael Shannon ...

"Les policiers Marcus Burnett (Martin Lawrence) et Mike Lowrey  (Will Smith) enquêtent sur Tapia (Jordi Mollá), un ambitieux baron de la drogue décidé à tout pour inonder Miami d'un nouveau poison et accroître son empire. Au cours de leurs investigations, ils se voient épaulés par Syd (Gabrielle Union), la soeur de Marcus, également agent de la D.E.A. (Drug Enforcement Agency). Mike s'éprendra de la demoiselle, provoquant ainsi quelques tensions entre lui et son partenaire…"




Mon avis
(passable) :





Étant donné le très gros succès que fut le premier opus à sa sortie en 1995 – révélant au passage les acteurs Will Smith et Martin Lawrence, ainsi que le réalisateur Michael Bay – il était plus qu'évident que l'ambitieux producteur Jerry Bruckheimer ne tarde pas trop à mettre en chantier un deuxième volet. Si le projet aura quand même mis près de huit ans pour aboutir, il a pour lui l'avantage d'avoir su réunir, après toutes ses années, les principaux artisans de cette explosive réussite (organiser les plannings respectifs de chacun afin de les faire concilier étant probablement ce qui aura nécessité le plus de temps). Pour les amateurs du premier opus, nul doute que  la perspective de retrouver le duo de choc interprété par Will Smith et Martin Lawrence (ainsi que la toujours aussi appréciable participation du trop rare Joe Pantoliano) sous la caméra du frénétique Michael Bay (entre temps devenu le roi du blockbuster pétaradant, de Rock à Pearl Harbour, en passant par Armaggedon) était plutôt alléchante sur le papier. Il ne restait plus qu'à voir comment le réalisateur allez si prendre pour donner vie à cette suite des aventures des deux flics les plus déjantés que Miami ait connu depuis... la série Miami Vice !

 

Sans grosse surprise donc pour qui connaît un tant soit peu le cinéma de Michael Bay, celui-ci n'y est franchement pas allé avec le dos de la cuillère et a même sorti l'artillerie lourde pour ce second volet ! On peut tout de même être étonné de constater l'incroyable longueur du film ; celui-ci s'étalant quand même sur près de 2h30 (soit une demi-heure de plus que le précédant). Si Michael Bay semble avoir définitivement adopté ce standard par la suite (The Island, Transformers et Transformers 2 : la revanche ayant ainsi également atteints cette durée), ça restait à l'époque une durée assez inhabituelle pour un film d'action de ce genre (quelques années plus tard, le succès du Casino Royale de Martin Campbell, d'égale longueur, contribuera aussi à changer la donne). Conséquence assez prévisible de cette extension de bobine, Bad Boys II souffre ainsi fortement de grosses lourdeurs récurrentes dans son récit. Il faut dire aussi que le scénario n'est pas franchement le poins fort du long-métrage. Bad Boys II se contente en effet d'aligner les dialogues débiles, les scènes d'action les plus exubérantes  possible et des enjeux narratifs simplifiés à l'extrême. En même temps, il est vrai qu'on n'attend pas non plus de Michael Bay une soudaine profondeur thématique (et ce, malgré les quelques idées qui émaillaient The Rock et The Island). En outre, il est fort probable que le spectateur lambda qui aura apprécié le premier recherche surtout ici à voir de belles bagnoles, des nanas sexy, des blagues bien grasses et des scènes d'action hautement spectaculaires. Que celui-ci se rassure d'emblée car tous ces éléments sont là, et même bien là ! En plus fort, en plus grand, en plus puissant !



Bad Boys II
"Carglass répare, Carglass remplace !" (enfin bon, là j'serais quand même 'achement surpris... ^^)

Les carambolages dantesques s'enchaînent ainsi à un rythme endiablé, les filles sont plus dénudées que jamais (cf. la scène dans la boîte à partou... euh... de nuit ! ^__^), les vannes fusent aussi vite que les coups de guns et on reste par moment littéralement collé à notre siège devant le spectacle offert par les plus impressionnants moments de bravoure du long-métrage ! À ce titre, la couse-poursuite sur l'autoroute – qui intervient après les vingt interminables premières minutes du film en est de loin la séquence la plus mémorable, et n'a d'ailleurs rien à envier à celles d'un certain Matrix Reloaded ou d'un Destination Finale 2 ! Seulement, hormis ce passage survitaminé aux effets-visuels saisissants et quelques autres plans sympathiques glanés ici ou là, il n'y a quand même pas grand chose à sauver de ce long (très long) métrage dénué de toute idée franchement innovant ou véritablement intelligente ; Michael Bay se contentant une fois encore de faire du Michael Bay, en misant tout sur la surenchère visuelle outrancière (où la vulgarité esthétique ne semble être que là que pour "en mettre plein la vue" et par la même justifier le budget indécent investi), les bons sentiments simplistes (à base d'amourette niaise et de lignes de texte assez pathétiques) et l'humour de bas étage (où des rats se "chevauchant", les entrailles d'un cadavre et autres blagues racistes semblent être le summum du raffinement). Qui plus est, si Bad Boys II aurait déjà pu se passer de quelques minutes assommantes en début de métrage,  c'est carrément les vingt dernières (d'une incroyable connerie) qui semblent être de trop tant ce délire à la Chuck Norris apparaît comme totalement hors de propos (remarquez, les amateurs de la série des Portés disparus pourraient apprécier... ^__^).


Niveau casting, si on prend effectivement de nouveau plaisir à retrouver le duo incarné par Will Smith et Martin Lawrence, il faut bien malheureusement admettre que celui-ci s'essouffle pour le moins dramatiquement dans ce second épisode ; Martin Lawrence en faisant franchement des caisses (et avec la finesse de jeu qu'on lui connaît) devant un Will Smith visiblement assez peu concerné par la chose. En outre, s'il est vrai que Gabrielle Union ne manque pas de charme, elle peine quand même à remplacer dans nos cœurs la pétulante Téa Leoni. Quant à Jordi Molla – mis à part dans Mission : Impossible 2 et Van Helsing peut-être je n'ai rarement vu un méchant avec aussi peu de charisme. Avec ces costards blancs de gros ringard mafioso et sa tronche de Colin Farrell du pauvre, c'est peu dire qu'il fait l'amalgame entre la coquetterie et la classe... Eh ! N'est pas George Abitbol qui veut aussi !! ^__^ Bref, il va s'en dire que le méchant campé par notre Tchéky Karyo national dans le premier film avait nettement plus de gueule ! À l'image de son bad guy, Bad Boys II est, de toute façon, bien inférieur à son modèle ; ne suscitant l'intérêt que dans sa débauche pyrotechnique outrancière et son mauvais goût, totalement assumé une fois (comme en témoigne cette sympathique touche d'auto-dérision qui voit Michael Bay en personne piloter une voiture de ringards...). Divertissant malgré ses défauts, cette séquelle se veut avant tout (et comme toujours chez le réalisateur) un pur film de cinoche qui s'apprécie bien mieux entre potes, sur un écran large, avec le sono à fond la caisse. Pour le reste, si elle ne parvient pas à faire oublier le premier opus,  il y a quand même fort à parier que cette séquelle s'effacera quant à elle relativement vite de nos mémoires...



Films de Michael Bay chroniqués ici : Bad Boys II ; No Pain No Gain ; Transformers ; Transformers 2 : la revanche


Pour voir d'autres chroniques de films : cliquez-ici

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O
<br /> salut,<br /> <br /> <br /> <br /> Je trouve le film un gros portnawak mais qui s'assume. Comme un plaisir coupable. Comme si le Michael Bay qu'on connaissait avait pêté un<br /> cable. les morceaux de bravoure s'enchainent et désolé. Mais tu as la scène de gunfight dans le bayou au début. Celle de l'autoroute arrive après.<br /> <br /> <br /> Oui, les 2 acteurs principaux ainsi que le réalisateur ont mis du temps à faire cette suite à cause de leur emploi du temps. C'est dommage<br /> d'ailleurs que la pré-production du film de ne soit que peu mentionné dans les bonus dvd. Pourtant J. Bruckheimer y fait allusion mais discrètement et avec son sourire habituel.<br /> <br /> <br /> Autant le 1er était génial et demeure toujours aussi bon que lisible et fun. Autant le second volet fait comme tu dis va dans la surenchère<br /> mais dans la surenchère illisible. Le scénario est dénué d'enjeux. Ce qui porte préjudice au film. On se fout du sort des 2 flics.<br /> <br /> <br /> Mais bon le film finit en apothéose et reste à ce jour la dernière colloboration M. Bay-Jerry Bruckheimer.<br /> <br /> <br /> Par contre, c'est frustant que le montage se fasse trop cut. Tant le film aurait pu être plus jouissif. ce que Fast 5 et 6 ont réussis.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ironiquement le making-of agréable et fun montre les méthodes de travail sur le film. Nottamment le placement des comédiens, figurants,<br /> voitures et l'axe des caméras. Snif tout est saccagé au montage.<br /> <br /> <br /> Ce montage dessert le film alors qu'un montage identique comme ULTIMATE GAME ou WORLD INVASION BATTLE LOS ANGELES se justifie plus pour ce<br /> genre de films. Tout comme les films d'actions de Paul Greengrass, pas très agréables à suivre alors que l'histoire est bonne.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais bon vivement un BAD BOYS 3.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un petit lien qui parle du cinéma du chaos.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/07/14/comment-les-blockbusters-ont-troque-les-codes-laction-chaos-244186<br />
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V
<br /> Loin d'être mon préféré des deux surtout à cause de sa fin qui traine en longueur et de son méchant pas du tout charismatique, le film se laisse regarder mais bon on l'oublie vite. Sinon pour un<br /> billet du 10 décembre on reçoit la newsletter vachement tard lol<br /> <br /> <br />
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